La ville d’Alameda, en Californie, pourrait relancer son projet controversé d’éclaircissement des nuages, un procédé visant à refroidir le climat en diffusant de l’eau salée dans l’air. Une étude publiée dans *Nature Climate Change* (21 juin 2024) et relayée par *The Guardian* éclaire ce débat en révélant les effets potentiels de cette technologie. Des chercheurs de l’université de Californie à San Diego et du Centre national de recherche atmosphérique au Colorado ont utilisé des modèles climatiques pour simuler l’impact d’ensemencements de nuages en deux zones : au large de la Californie et en Alaska.
Les résultats sont frappants. Dans les conditions de 2010, ensemencer les nuages en Alaska réduirait de 55 % les risques de vagues de chaleur sur la côte ouest américaine, contre seulement 16 % pour l’opération californienne. Mais dans le climat projeté pour 2050, ces bénéfices s’effondrent. Avec moins de nuages, des températures plus élevées et un ralentissement des courants marins de l’Atlantique (AMOC), l’intervention en Alaska n’aurait plus qu’un effet limité. Plus inquiétant encore, l’ensemencement proche de la Californie risquerait d’amplifier la chaleur, inverse de l’effet recherché.
Le problème va au-delà des côtes américaines : dans le contexte actuel, l’Europe pourrait aussi bénéficier d’un refroidissement grâce aux nuages ensemencés dans le Pacifique Nord. Mais d’ici 2050, cette même intervention pourrait entraîner un stress thermique global, notamment en Europe, aggravé par le ralentissement de l’AMOC. Jessica Wan, co-auteure de l’étude, résume : « L’éclaircissement des nuages marins peut être efficace pour la côte ouest des États-
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