This episode is part of a series of four live round tables that took place in the art fair artgenève in early March 2022. They took place in French and will be available soon in English as a dubbed version.

L’art Écologique entre Mysticisme, Activisme et Dogme / The Ecological Art Between Mysticism, Activism, and Dogma

Vendredi 4 mars à 15 heures, stand A10 / Friday, March 4th, 3 p.m., stand A10

avec

Marie Velardi, artiste, CH

Garance Primat, entrepreneure philantropique engagée pour la Nature et l’Art, CH/FR

Bernard Vienat, historien de l’art, curateur et directeur de art-werk, CH

L’actuel enjeu écologique est majeur. À̀ travers lui est engagée la survie de l’espèce humaine. Rien moins. À travers lui, se pose la question du maintien ou non de cette même espèce humaine au sein de la « Terre Mère », si possible dans des conditions non-apocalyptiques. Lutter contre le désastre environnemental ? C’est maintenant ou jamais. À cette aune que peut l’art ? Que peuvent les femmes, pionnières dans l’art écologique ?

D’un côté du ring – comme l’écrit Paul Ardenne, auteur de la première « bible » de l’art écologique mondial – d’un côté donc, l’art – une affaire de poésie, d’esthétique, de créations plastiques et d’élaborations sensibles. De l’autre côté de ce même ring, la réalité écologique à l’ère de l’« anthropocène » et sa déferlante de calamités de toutes sortes ? L’art, et nous, femmes, du monde de l’art, que pouvons-nous ? Quelles responsabilités pouvons-nous assumer ? Qu’avons nous fait, déjà ?

L’écrivaine et biologiste marine Rachel Carson publie en 1962 une des premières alertes au son de « Pour qui sonne le glas » : Printemps silencieux évoque un monde dans lequel les pesticides auront éliminé les oiseaux. Vingt ans plus tard, Ágnes Dénes fait pousser un champ de blé à Manhattan, puis une forêt de 11 000 arbres en Finlande. Starwhak, écrivaine pacifiste et militante est l’une des premières « sorcières » à lier féminisme et écologie et à poétiser la nature, en alliant action politique, danse, poésie, mythologie, voire magie. Critiquée vertement et ou-vertement par un Luc Ferry par exemple, elle est aujourd’hui une star du monde de l’art. L’australienne Janet Laurence crée dans des musées des « cliniques » pour les arbres, les poissons, les espèces marines en voie de disparition. La grande artiste suisse Ursula Biemann fait de l’écologie un art sensible depuis plus de quinze ans, après avoir travaillé sur les migrations vingt ans avant tous les autres artistes. Nicole Dextras, elle, aborde l’écologie du point de vue de la mode et nous propose de merveilleuses robes en feuillages et en fleurs. Et aujourd’hui ? Et ici à Art Genève ? Et demain ? Comment lier la beauté de l’art à l’efficacité politique – pour prévenir le silence des oiseaux – et notre disparition ?

Texte de Barbara Polla

autrice, commissaire d’expositions indépendante et galeriste

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